Musique et comédie, de Broadway à Paris

Musique et comédie, de Broadway à Paris

Les comédies musicales sont présentes partout dans le monde et plus particulièrement dans certains pays et lieux dédiés à leurs représentations. La France s’en sert pour transmettre sa culture, son histoire et son influence historique. Quant à elle, la rue de Broadway représente le sensationnel, les paillettes et l’effervescence urbaine.

Petit retour dans le temps, direction les années 1285, ne vous inquiétez pas, on ne va pas y rester longtemps, mais on est obligé d’y passer. Je vous propose de rencontrer un homme, Jacques Bretel, un trouvère de langue française, pour ceux qui se demandent ce qu’est un trouvère, c’est très simple, c’est un poète capable d’également chanter pour le plus grand plaisir de son roi, c’est une sorte de troubadour avec 5 étoiles de geste technique. C’est alors ce bon vieux Jacques le créateur des comédies musicales (le terme est venu bien plus tard au 18e siècle en Italie.). Le Tournoi de Chauvency est considéré comme l’œuvre d’origine et regroupait tous les codes de la comédie musicale, elle se déroule dans une pièce de théâtre et présente une histoire d’amour ou les acteurs improvisent et s’expriment en chantant, dansant et mimant ce qu’ils ressentent et leurs émotions. Voilà tout pour la parenthèse historique, j’espère que vous ne vous êtes pas perdus en route parce qu’en France, c’est la guerre de Cent Ans et la peste noire le programme pour le 13e siècle.

Il est temps de passer à Broadway et aux paillettes américaines, les Etats-Unis, pays assez jeune comparé à la France connaît donc l’arrivée des comédies musicales beaucoup plus tardivement. Certains considèrent qu’elle apparaît avec la représentation de The Black Crook en 1866 même si cette dernière est plus jugée burlesque (combinaison de deux genres musicaux anglophones et pas vraiment théâtrale). D’autres s’attachent à dire que les comédies musicales apparaissent au 20e siècle avec l’apogée de la célèbre et légendaire rue new-yorkaise, Broadway. Elle regroupe une quarantaine de grands théâtres (avec plus de 500 places) et c’est ici que ce joue les pièces iconiques et mythiques. Une reconnaissance mondiale qui attire les touristes du monde entier depuis des décennies. Je ne sais pas vous, mais ce petit passage sur Broadway m’a redonné le sourire parce que sincèrement c’est toujours mieux de se balader là-bas accompagné de Marilyn Monroe plutôt que d’accompagner le bon vieux Jacques Bretel à cheval dans un bois mal fréquentés ou des hommes peuvent en vouloir à votre besace (et je ne parle pas du bois de Boulogne).

L’amour du show ou l’amour de l’histoire ?

Concernant les différences entre les deux approches des comédies musicales, la majorité provient de la culture des deux pays. En France, on s’accroche plus aux valeurs historiques, culturelles avec cette envie d’avoir des beaux textes, des performances vocales et une narration classique. À Broadway, on mise sur le grandiose, sur l’impressionnant, il faut éblouir son spectateur en misant beaucoup plus sur l’apparence de la comédie musicale (costumes, décors, infrastructures). D’un côté la beauté simple et pure et de l’autre, les paillettes et l’apparence. En France, les théâtres sont répartis dans tout le pays, même si une ville, forcément, sort du lot et c’est sa capitale, Paris. Pourtant, aux Etats-Unis, si vous voulez voir une comédie musicale, il faut se rendre à Broadway. C’est une sorte de pèlerinage inévitable pour toute personne désireuse d’assister à une représentation. On peut alors considérer que la célèbre rue new-yorkaise mise sur l’aspect commercial et industriel en produisant des grosses pièces et en attirant le maximum de touristes et fidèles possible. Une différence nette avec la France, ici, on préfère rester dans le classique et baser sa communauté sur les fervents adeptes des comédies musicales qui recherchent cette valeur perdue des anciennes pièces, des beaux textes et chants chevaleresques et romantiques. Bon imaginez vous que vous avez le choix entre aller dans le beau centre commercial avec toutes les dernières boutiques à la mode et tout pour éblouir et impressionner votre entourage ou sinon vous pouvez aller dans la friperie traditionnelle en bas de la rue. J'espère que vous avez compris que c’était lié entre autres à la différence entre Broadway et la France. Après bon, c’est comme avec la musique, chacun ses goûts, on ne juge pas (bon à part si vous écoutez du Keen’V ou Zaz). 

Ismaël EL JAMAL

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