Le riche est mort, vive le riche !

Le riche est mort, vive le riche !

La richesse est un sujet assez délicat. Elle emporte derrière elle des débats souvent houleux dans une société où elle est désirée et enviée. Les riches sont régulièrement décriés et accablés, pourtant qui sont-ils et qu’ont-ils à apporter dans notre pays ?

Diaboliser une personne qui réussit ne serait-il pas inscrit dans le patrimoine français ? “De toute façon, il gagne trop”, “de l’argent à rien faire” ou encore “se faire de l’argent sur notre dos”. Il serait cependant utile de définir plusieurs termes avant de s’intéresser à l’utilité de ces personnes dites riches sur l’économie française. Le “nôtre” est généralement employé par la classe moyenne de la société, celle en dessous des “riches”, et se désigne comme victime de la réussite des autres. Concernant la richesse, en France, le seuil moyen s’élève à 3 673 euros mensuels (impôts déduits pour une seule personne) qui concernent 4.5 millions de personnes (Insee). Pourtant une personne gagnant plus de 3 600 euros n’est pas non plus riche, il existe plusieurs classements à partir de ce seuil de richesse. Entre 3 328 euros et 4 156 euros, ce sont les 10% les plus riches. De 4 156 à 7 180 euros, les 5% les plus riches. De 7 180 à 17 538 euros, les 1%. Au-delà de 54 497 euros, on peut considérer la personne comme faisant partie des 0,01% des plus riches en France (selon un calcul de l’Observatoire de l’inégalité d’après l’Insee). Il est donc logique qu’un homme gagnant 4 000 euros et celui qui gagne 12 000 euros ne soient pas à la même échelle et n'aient pas le même impact sur la société. Plus d’argent représente plus de pouvoir, l’étymologie du mot riche provient du vieux francique “riki” et signifie puissant à l’origine. Donc être riche revient à avoir une certaine puissance accessible dans des sphères assez hautes et privées. Une place de choix dont chaque personne s’est frayé un accès par des moyens différents.

L’origine de cette richesse

Une majeure partie des personnes possédant un important capital de richesse se base sur le patrimoine. Les 10% des Français les plus riches représentent 46% du patrimoine total français contre 54% pour le reste de la population (source Insee). Il prend donc une place omniprésente, d’autant plus qu’une partie des 10% se base donc sur ce patrimoine important. Le profil type de la personne riche est lui aussi précisé, une étude de l’Insee dresse son portrait-robot. Leur âge moyen est de 57 ans et 36% sont retraités. D’un point de vue géographique, une part imposante des plus riches vivent à Paris et dans les Hauts-de-Seine, soit 16%. Au total, c'est environ 28% qui résident en Île-de-France. Concernant les métiers des plus riches, 68% des ménages dit “actifs fortunés” sont cadres supérieurs, en professions libérales, artisans, commerçants ou chefs d’entreprise. Pour réussir, il s'ensuit d’acquérir une mentalité adéquate. Cette dernière s’avère être contagieuse et encourageante pour réussir à son tour.

Qu’apportent-ils ?

Les personnes riches sont continuellement dans cette quête d’un plus grand capital. Toujours viser plus haut et plus fort, un peu comme à Fort Boyard. Une mentalité qui influe forcément sur la population. Une dynamique positive pour les habitants, mais aussi pour la France. Plus de personnes riches s’installent ou naissent au pays, plus le pays prend de la puissance. Avoir les riches, cela renvoie à avoir le pouvoir. Le style de vie augmente donc, les investissements sont plus nombreux, le pays est actif économiquement. Selon Walter Benn Michaels (auteur et professeur de littérature à l’université de l’Illinois à Chicago) les riches eux-mêmes ne se sentent jamais assez libres financièrement. “Quand on demande aux millionnaires quelle fortune, serait nécessaire pour qu’ils se sentent vraiment à l’aise, ils donnent tous, petits et grands, un chiffre avoisinant le double de leur capital”. Une mentalité d’éternels insatisfaits toujours aussi positive selon l’auteur ; “Si vous amenez tout le monde, riche et pauvre, à penser qu’ils appartiennent à la classe moyenne, alors vous avez accompli un tour de magie : redistribuer la richesse sans transférer d’argent”. Une vision fructueuse pour les affaires de la France. Autre les ressentiments et l’aversion liée aux personnes riches, une forme d’espoir et de commun objectif à gagner plus lie chaque personne de n’importe quelle classe économique et les différences de niveau de vie de chacun. Une forme d’égalité dans la plus totale des inégalités.

Ismaël El Jamal

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