Ce dimanche 9 juin se déroulera les prochaines élections européennes. Si les discussions vont de bon coeur autour des principaux enjeux qu’elles englobent, un sujet reste en suspens : l’abstentionnisme. Le silence électoral des citoyens pourrait encore une fois sévir, mettant à mal le système politique européen.
Après plusieurs mois de campagne, il est bientôt temps de passer aux urnes. Effectivement, les élections européennes se dérouleront ce week-end, donnant une possibilité d’agir à notre échelle. Les députés européens, siégeant au Parlement européen, seront ainsi élus par les citoyens de l’Union européenne, pouvant impacter considérablement leurs quotidiens. Pourtant, malgré l’importance qu’elles représentent, l’abstentionnisme est toujours bel et bien présent.
En faisant un retour en arrière, il faut rappeler qu’aux dernières élections européennes de 2019, le taux de participation a été de 50,66%, selon les chiffres du Parlement européen. Ce qui revient à dire qu’un citoyen sur deux ne s’est pas déplacé jusqu’aux urnes.
Aujourd’hui, une enquête prévoit que 68 % des électeurs ont l’intention de voter, ce qui laisse imaginer une légère amélioration. Pourtant cela inclut que près d’un tiers des citoyens ne prévoient pas une participation électorale. Laissant entendre qu’une grande partie des opinions des européens sera mise de côté, ce qui confirme l’affaiblissement de la représentativité démocratique de l’Union Européenne.
Pourquoi l’abstention est-elle si forte ?
Derrière ce fléau qu’est l’abstention, les citoyens envoient un message de désintérêt ou de déconnexion. Prouvant à quel point les électeurs se sentent éloignés des décisions prises au niveau de l’Union Européenne. De plus en plus interrogé sur le sujet, un grand nombre estime que les politiques mises en places sont éloignées de leurs préoccupations quotidiennes.
Cette inaction des européens réside également dans le manque de compréhension des compétences des institutions européennes. L'opacité perçue de la bureaucratie de l'UE peut générer une apathie politique, avec des électeurs se sentant peu informés sur les implications réelles de leur vote.
Ainsi, l’abstention représentera encore un défi majeur aux prochaines élections européenne. Reste à savoir si les politiciens arriveront à établir des actions significatives pour restaurer la confiance des citoyens envers l’Union Européenne.
Noémie Yerly