Taylor Swift : reine de la politique américaine ?

Taylor Swift : reine de la politique américaine ?

Aux Etats-Unis, la campagne pour les élections présidentielles bat son plein. À seulement quelques mois de l’élection, Taylor Swift et l’ancien président Donald Trump se livrent une guerre d’influence. Élue personnalité de l’année, Taylor Swift a déjà soutenu Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020. 

Taylor Swift : une “self made woman”

Originaire de Pennsylvanie, la chanteuse perce au milieu des années 2000, remettant au goût du jour la country qui était considérée jusque-là comme une musique démodée. En 2014, elle devient une star internationale, en troquant ses bottes de cowboy pour les tenues à paillettes de l’industrie pop. A l’époque sa chanson “Shake it off” surprend tout le monde et marque ce changement de style radical.

Aujourd’hui Taylor Swift a vendu 200 millions d’albums dans le monde et a généré 1 milliard de dollars grâce à sa tournée “The Eras Tour”, en 2023. Avec 4 Grammy Awards et 100 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify, c’est la star de tous les records. Ce qui plaît chez Taylor Swift c’est son image de gentille fille qui ne fait pas de vagues. Si elle a longtemps été discrète, la pop star s’impose désormais dans le paysage politique au grand dam des Trumpistes.

 D’idôle à problème 

Avant de devenir la hantise de Trump et de ses partisans, Taylor Swift était presque plébiscitée par le parti des républicains. Jusqu’en 2018, la chanteuse n’avait encore jamais pris position sur la politique américaine. Désormais c’est chose faite, en matière de politique Taylor Swift ne cache plus ses convictions. On pourrait penser que la belle blonde correspond à l’archétype de l’électrice républicaine mais il n’en est rien. Lors des dernières élections présidentielles de 2020, elle soutient ouvertement Joe Biden, alors candidat du parti démocrate. On se souvient notamment de son célèbre post Instagram, dans lequel elle posait avec des biscuits bleus, couleur du parti démocrate. 

Taylor Swift attire les jeunes qui sont parmi les électeurs les plus  difficiles à séduire. Si elle soutient Joe Biden, elle pourra lui permettre de gagner en popularité auprès des plus jeunes. Pour contrer la pop star, les militants républicains multiplient les propos complotistes. Certains avancent qu’elle aurait été recrutée par le pentagone pour influencer l'élection présidentielle de 2024. La star est régulièrement victime de fake news depuis le début de la campagne. La jeune femme est même accusée de sorcellerie par les militants d’extrême droite. 

Une guerre d’influence

Parallèlement, l’ancien président des Etats-Unis et candidat républicain Donald Trump enchaîne aujourd’hui les procès. Depuis ce lundi 15 avril, il comparaît pour une affaire de paiements qu’il aurait versés à l’actrice pornographique Stormy Daniels avec laquelle il aurait eu une liaison en 2006. L’ancien président aurait acheté son silence lors de sa campagne présidentielle en 2016 pour qu’elle ne nuise pas à son image. Donald Trump est aujourd’hui également au cœur de quatre procédures pénales et est visé par pas moins de 88 chefs d’accusation. 

En septembre dernier, Taylor Swift a poussé ses fans à s’inscrire sur les listes électorales. Avec l’arrivée de 35 000 nouveaux électeurs sur les listes en quelques heures, elle s’est faite entendre rapidement. Après cet appel au vote, la pateforme Vote.org a observé une augmentation de 115% des électeurs de 18 ans. Selon une étude publiée par l’université du New Jersey, 18% des électeurs Américains se disent susceptibles de voter pour le candidat qu’elle soutiendra. Taylor Swift peut-elle vraiment faire basculer l'élection ? Malgré sa popularité, rien n’est moins sûr. En 2016, Hillary Clinton avait elle aussi été soutenue par de nombreux artistes sans que cela ne débouche sur une victoire.

D’un autre côté, Taylor Swift a déjà montré qu’elle influence la politique. Le jeune femme a été victime de deepfake en janvier dernier. Des images d’elle ont été utilisées pour créer des fausses photos pornographiques et nuire à sa réputation. A la suite de l’incident, la plateforme X (ex Twitter) connue pour être assez libérale en matière de modération a décidé de retirer les images. La Maison-Blanche, quant à elle, a lancé un projet de loi pour réguler les deepfake. Reste à savoir, si cette influence s’étendra aux présidentielles. 





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