Uniforme à l’école : une aide financière pour les familles en difficulté

Uniforme à l’école : une aide financière pour les familles en difficulté

Dès la rentrée prochaine, une centaine d'établissements scolaires français testeront le port de l’uniforme. Dans le quartier Bon Voyage de Nice, la nouvelle est vue d'un bon œil.

“On perd à droite et on gagne à gauche”, déclare Aziza Lhaibouri, femme au foyer. Le maire de la ville, Christian Estrosi, a envoyé une candidature pour des essais du port de l’uniforme dans différentes écoles de Nice. Le groupe scolaire de Bon Voyage fait partie de la liste. La maman de trois enfants espère une mise en place à la rentrée prochaine : “Tout le monde sera pareil. Il n’y aura plus de dispute de moi j’ai si et moi j’ai ça”. Chouchane Anissa est également mère au foyer. Elle partage le même point de vue que son amie : “Économiquement, ce serait intéressant. Les enfants garderont leurs habits pour l'extérieur. Cela évitera de les abîmer. On en achètera un peu moins. Ce sera peut-être même avantageux”.

Une question d’organisation

Le gouvernement compte offrir à chaque enfant deux bas et deux hauts ainsi qu’une veste de costume. Il faut penser à les laver presque directement à la sortie des cours. “On devrait s’en sortir. Il faudra simplement ajuster le moment où on fait tourner la machine pour ne pas dépasser le budget”, se mettent d’accord Aziza Lhaibouri et Chouchane Anissa. Leïla Guenefe, auxiliaire de vie, est maman de deux filles. Elle ne voit “aucun problème” à nettoyer les uniformes le soir-même. “J’ai toujours fait une machine presque tous les jours, voire laver à la main. Mon quotidien ne changera en rien et ma facture d’eau non plus”, explique-t-elle.

“Tout s’use très rapidement”

Raouafi Hadel a arrêté de travailler après la naissance de sa fille autiste. “Elle a de nombreux tocs dont celui de tirer sur ses vêtements. Résultat des courses : tout s’use très rapidement”, confie la mère au foyer. Deux ensembles ne suffirait pas à tenir l’année pour cette mère inquiète. “Si la loi est adoptée, j’espère que nous aurons la possibilité d’acheter des uniformes supplémentaires”, poursuit la trentenaire. “Cela me semble très compliqué de ne disposer que de deux uniformes pour l'année. Surtout que les enfants grandissent vite. Si en milieu d’année ils passent à une taille au-dessus, nos petits vont se rendre à l’école avec des vêtements trop petits ? C’est hors de question”, s’agace-t-elle. La jeune mère pense aux machines à faire quotidiennement : “C’est une sacrée organisation de devoir laver tous les soirs les uniformes. Il arrive de ne pas avoir le temps. J’ai la chance d’être toujours chez moi, mais les autres femmes qui travaillent ?”. Raouafi Hadel a espoir que le projet évolue pour “le bon-vivre de nos enfants”.
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