L’Asie du Sud-Est étouffée par une vague de chaleur extrême

L’Asie du Sud-Est étouffée par une vague de chaleur extrême

Depuis le début du mois de mai, la région d’Asie du Sud-Est a fait face à des températures inédites pour la période, touchant spécialement les populations. Les chaleurs invivables enregistrées sur place illustrent les problématiques présentes et futures que reflète le dérèglement climatique. 

Lors du mois passé, l’Asie du Sud-Est a été touchée par une canicule extrême, avec des pointes à plus de 45°C. Le Vietnam a été particulièrement visé par cette vague, avec plus de 100 records de températures enregistrés. Mais les Vietnamiens ne sont pas les seuls à transpirer lourdement sous les degrés anormalement élevés de la saison. 

Aux Philippines et au Bangladesh, les écoles ont fermé et les cours ont été réalisés à distance pendant plusieurs jours. En Birmanie, beaucoup cherchaient un peu d’ombre et de fraîcheur dans des parcs bondés quand les climatisations tombaient en panne. 

Si ces périodes ne sont pas étrangères à cette région du monde, le phénomène atteint des limites. À Manille, paniquée, une mère a déclaré « mon fils fait des crises avec ces températures ». Une réalité brutale qui nous ramène aux enjeux décisifs du réchauffement climatique. 

Les conséquences inquiétantes pour les populations 

Ces actualités ne font que nous rappeler à quel point le dérèglement climatique ne prend pas de repos et ne fait que s’aggraver. On observe un taux de mortalité bien plus élevé au cours du dernier mois. Notamment à cause de cette chaleur accablante qui accentue les pathologies respiratoires, vasculaires ou encore rénales, touchant particulièrement les personnes âgées. 

Cet événement climatique affecte également les cultures, brûlées par le soleil, dont de nombreuses personnes dépendent pour se nourriture et pour vivre. Certains pays n’ont pas vu la pluie depuis plusieurs mois et la sécheresse perdure. Si l’eau et la nourriture viennent à manquer, la famine augmente et la stabilité climatique, elle, diminue. 

Alors que les individus les plus riches sont les principaux responsables de la pollution, ce ne sont pas ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique. En réalité, les populations les plus démunies sont celles qui subissent les plus grosses conséquences. Davantage exposées aux aléas climatiques, elles sont également plus vulnérables aux impacts négatifs et disposent de moins de ressources pour faire face aux dégâts provoqués. 

Les inégalités s'accentuent, creusant un fossé de plus en plus large. La pauvreté ne fait qu’avancer, et les conditions de vie deviennent encore plus déplorables avec la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Face au désespoir des populations sur place, les questions fusent quant à l’avenir climatique et beaucoup demandent des actions concrètes. 

 

Noémie Yerly 

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