L’intelligence artificielle peut-elle nous remplacer ?

L’intelligence artificielle peut-elle nous remplacer ?

Développée depuis la fin des années 40, l’intelligence artificielle est une discipline qui évolue très vite. En à peine 60 ans, les ordinateurs sont parvenus à battre le champion du monde d'échecs puis celui de go et plus récemment ChatGPT a réussi le concours du barreau. Face à tant de succès, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur leur avenir. 

Qu’est ce que l’intelligence artificielle ?

On peut définir l’intelligence artificielle comme un domaine pluridisciplinaire qui s'intéresse à la fois aux mathématiques, à l’informatique, à la philosophie et à l’éthique. Imaginée au départ par Alan Turing, brillant mathématicien britannique, cette science cherche à donner aux machines des capacités de raisonnement jusqu'alors propres à l’humain.

En fait, le terme intelligence artificielle naît lors de la toute première conférence dédiée au sujet à Dartmouth en 1956. Cet événement pose les bases de la discipline et définit ses objectifs. Aujourd’hui popularisé par la sphère médiatique, ce nom aux allures mystiques fait vivement débat. En quelques décennies seulement, la technologie a permis aux ordinateurs de développer des algorithmes hyper-puissants comme ChatGPT. 

Créer du texte et des images 

Lancée par OpenAI, ChatGPT est un algorithme capable de générer du texte. L’outil accessible gratuitement est ouvert au grand public depuis l’automne 2022. Grâce à sa base de données, ChatGPT peut répondre à une multitude de questions sur tous les sujets allant de la littérature à la politique. Elle fonctionne avec un réseau neuronal qui imite le cerveau humain, ce qui lui permet de produire des textes clairs tout en donnant l’impression à son utilisateur qu’elle réfléchit. 

D’autres logiciels que ChatGPT ont également vu le jour. Ainsi il est désormais possible de fabriquer des images de toutes pièces grâce à des outils comme Midjourney ou Dall-E. Pour créer une image, il suffit de faire une description par le biais d’un texte. Ensuite l’algorithme propose différentes illustrations à l’utilisateur sur la base du texte. 

Des dérives et des limites

Dans certains métiers “intellectuels” comme le journalisme, la nouvelle technologie soulève de nombreuses questions. En effet, pour générer des images, des articles ou du texte, l’intelligence artificielle s’appuie sur toutes ses données. Les outils comme ChatGPT peuvent ainsi plagier malgré eux ou donner de fausses informations. ChatGPT et Dall-E peuvent également imiter le style d’un auteur ou d’un artiste sans son accord, ce qui nuit à la propriété intellectuelle. L’intelligence artificielle a d’ailleurs été classée comme un des outils les plus dangereux pour l’avenir des démocraties par l’organisation Amnesty International.

En plus de ces questions éthiques, la technologie peut mener à des dérives comme le deepfake. Il s’agit d’un contenu vidéo, audio, textuel ou visuel réalisé ou modifié avec les algorithmes de l'intelligence artificielle. Bien que très puissante, elle a aussi plusieurs limites. Tout d’abord elle ne dispose pas de libre arbitre, ni de créativité et dépend de l’homme. Il est donc difficile de l'imaginer remplacer un peintre ou un journaliste par exemple. Malgré ces failles, l’outil devrait impacter 80% des métiers d’ici 2030. Même si elle ne remplace pas encore l’homme, elle va redéfinir le partage des tâches entre ce dernier et elle-même.

Par Juliette Paul





Retour au blog