L’armée israélienne est parvenue à libérer quatre otages retenus par le Hamas. Si la réussite de la mission a provoqué le ravissement de l’Israël, les morts et le chagrin palestinien sont le revers de la médaille.
Ce samedi 6 juin, les forces armées d’Israël ont mené un raid exceptionnel qui a permis de libérer 4 otages. Noa Argamani, d’Almog Meir Jan, d’Andrey Kozlov et de Shlomi Ziv étaient retenus par le Hamas depuis le 7 octobre 2023 après leur enlèvement sur le site du festival de musique electro Nova. Ils étaient retenus prisonniers dans des appartements depuis environ 245 jours.
L’opération, qui a eu lieu vers 11 heures du matin, a été préparée pendant plusieurs semaines et a mobilisé des centaines d’officiers israéliens. Interrogé par BFM, le porte-parole de Tsahal Olivier Rafowic évoque une opération militaire difficile avec notamment « un énorme échange de tirs ».
Baptisée « Graines d’été », elle a été menée en plein jour à Nousseirat, rapporte la BBC. Selon les forces de défense israéliennes, cela a permis de créer « un meilleur effet de surprise ». L’attaque s’est déroulée dans un quartier très peuplé, près d’un marché populaire regorgeant de vies.
Le bonheur d’un côté, le deuil de l’autre
Alors qu’un souffle de soulagement retentit à Tel-Aviv, les palestiniens, eux, pleurent leurs morts. Effectivement, d’après les dernières nouvelles, le porte-parole en chef de l’armée israélienne a estimé que le raid avait fait environ 100 victimes palestiniennes. De son côté, le ministère de la Santé de Gaza, sous contrôle du Hamas, a annoncé dimanche qu'au moins 274 palestiniens avaient été tués et 400 avaient été blessés lors de l’opération aérienne et terrestre israélienne.
À Gaza, les civils et les médecins rapportent des scènes d’horreur, des personnes en état de choc et des centres hospitaliers surmenés. Des chiffres et des images qui font froid dans le dos, confirmant que cette opération spéciale est l’une des plus meurtrière de la guerre.
"Nous avons reçu toute la gamme des blessures de guerre, des blessures traumatiques, des amputations, des éviscérations, des traumatismes, des lésions cérébrales traumatiques, des fractures et, bien sûr, de grandes brûlures », a déclaré Karin Huster de Médecins sans frontières, qui intervient à l'hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa.
Certains hauts dirigeants internationaux ont rapidement réagi comme le Haut représentant des Affaires étrangères de l'Union européenne qui a déclaré que "le bain de sang [devait] cesser immédiatement". Pour l’instant, du côté franco-américain, aucune déclaration n’a encore été faite sur le bilan tragique de l’opération de sauvetage.
Noémie Yerly