En Arabie Saoudite, 1 301 morts ont été recensés lors du hajj, pèlerinage qui conduit jusqu’à La Mecque. L’extrême chaleur est responsable de ces décès, dont les Égyptiens auraient le plus souffert. De son côté, le Sénégal pointe du doigt une maladie respiratoire.
Cette année, le hajj se déroulait du 14 au 19 juin. Ce pèlerinage que font les musulmans jusqu’aux lieux saints de la ville de La Mecque, en Arabie Saoudite, est l’un des cinq piliers de l’islam. Il est une obligation pour tout musulman ayant les moyens de l'accomplir au moins une fois dans sa vie. Cette année, les autorités saoudiennes ont annoncé la participation de 1,8 million de pèlerins.
Malheureusement, sur place, les individus ont dû faire face à des températures atteignant 51,8°C, provoquant 1 301 décès, selon les derniers rapports de l’Arabie Saoudite. Si les chaleurs caniculaires ont rendu les conditions du pèlerinage extrêmes, le bilan a aussi été aggravé par le nombre de voyageurs illégaux ayant participé à celui-ci.« Malheureusement, le nombre de morts a atteint 1 301, dont 83 % n’étaient pas autorisés à accomplir le hajj. Ils avaient parcouru de longues distances sous le soleil, sans abri adéquat ni confort », a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Le Sénégal suspecte une maladie comme cause des décès
Alors que la raison principale des décès reste l’extrême chaleur, de leurs côtés, les autorités sénégalaises soupçonnent que la cause serait une maladie à syndrome respiratoire comme le Covid-19. Sur 124 tests de diagnostic rapide, 78 ont été positifs au virus du Covid-19, dont 36 ensuite confirmés par tests PCR, a indiqué le ministère de la Santé. Pour réagir efficacement et rapidement face à ces circonstances, le gouvernement a décidé d’instaurer des tests de dépistage volontaires du Covid-19 et de réintroduire l'obligation de porter un masque à l'aéroport international pour les pèlerins arrivant.
Les partisans Égyptiens sont les plus touchés
Le bilan le plus lourd se trouve du côté de l’Égypte, avec plus de 650 décès causés par la canicule. Selon une source diplomatique interrogée par l'AFP, ce chiffre élevé est en grande partie dû à la présence massive d'Égyptiens sans visas pour le hajj, représentant environ 600 des 650 morts. Cette situation est particulièrement dangereuse pour ces pèlerins clandestins, car ils n'ont pas accès aux installations climatisées mises en place par les autorités saoudiennes le long du parcours du pèlerinage. Bien que l'Arabie Saoudite ait repoussé cette année des centaines de milliers de personnes, de nombreux clandestins parviennent encore à échapper aux contrôles.
Le hajj subit de plus en plus les effets du changement climatique, selon certaines données, les températures sur les sites où se déroulent les rituels augmentent de 0,4 °C tous les dix ans. Des chiffres inquiétants pour les fidèles, qui ont souvent attendu des années pour effectuer le voyage de leur vie.
Noémie Yerly