Interview de Pathy Malumandsoko : “Ma famille est ma priorité absolue”

Interview de Pathy Malumandsoko : “Ma famille est ma priorité absolue”

Le défenseur central de Tanjong, Pathy Malumandsoko, a gentiment accepté de répondre à nos questions lors d'une interview, partageant notamment sa vision du football, son parcours et son processus d'adaptation dans les différents championnats où il a évolué.

 

Pathy Malumandsoko, âgé de 23 ans et actuellement joueur de Tanjong, une équipe évoluant en première division à Singapour, a partagé avec nous au cours d’une interview son parcours, sa vision du métier de footballeur professionnel ainsi que son adaptation dans les différents championnats qu’il a fréquentés. 

 Originaire de Seine-et-Marne, Pathy Malumandsoko a amorcé sa carrière dans le club du RC Fontainebleau avant de rejoindre le pôle espoir de Reims par la suite. Il a ensuite intégré le centre de formation du Stade Malherbes de Caen, où il a bénéficié d'une formation complète en tant que footballeur. Pendant ses années avec le club normand, le jeune défenseur central de 23 ans a même eu l'opportunité d'être appelé en équipe de France U16. À l'âge de 18 ans, il a signé un contrat élite* avec Caen. Après quelques années marquées par des hauts et des bas, Pathy Malumandsoko a pris la décision de quitter la Normandie, estimant que la nouvelle direction ne comptait plus sur lui.

 C'est ainsi qu'il a atterri en Grèce en septembre 2021, rejoignant plus précisément le club de l’Apollon Pontou. Lors du mercato hivernal en février 2023, il a ensuite rejoint le club de Metalist en Ukraine. Malheureusement, en raison de la guerre et de l'oppression russe, il s'est retrouvé sans club six mois plus tard, à l'été 2023. Actuellement, le défenseur central français vient tout juste d'arriver à Singapour en mars de cette année, où il évolue sous les couleurs de Tanjong.

Contrat élite* : c’est un contrat de cinq ans avec deux années en tant que stagiaire et trois années en tant que professionnel. 

 

Concernant son transfert à l’Apollon Pontou 

 

“Le football, c'est ma vocation. Donc, partir à l'étranger ne m'a jamais vraiment dérangé. J'ai toujours été très à l'aise avec l'anglais, donc cela n'a jamais été un obstacle pour moi. En réalité, je n'ai jamais rencontré de véritables obstacles qui m'aient empêché de partir à l'étranger. Mon arrivée s'est faite en fin de mercato. J'ai été en pourparlers avec plusieurs clubs, mais aucun accord n'a abouti en raison de contraintes financières. De plus, la plupart des clubs sortaient d'une année marquée par la pandémie de COVID-19. Ma situation à Caen était également compliquée, car la direction ne me faisait plus confiance et m'avait mis de côté. Trouver un club qui était prêt à miser à nouveau sur moi n'était pas facile, surtout après avoir manqué plusieurs mois de compétition l'année précédente. En fin de compte, toutes ces circonstances m'ont poussé à choisir de partir en Grèce. Cependant, je ne regrette pas du tout cette décision. Ce fut une expérience formidable au cours de laquelle j'ai rencontré des personnes extraordinaires.”

 

A propos de son adaptation dans les différents clubs où il a évolué ? 

 

“Tu découvres une nouvelle culture, une langue différente et une autre manière de penser. Chaque nouveau club apporte son lot de nouveautés. Pour un footballeur, le plus important reste le terrain. Donc dès que tu te sens à l'aise et que tu peux exprimer ton jeu, l'adaptation devient plus aisée. Heureusement, j'ai toujours eu la chance d'éviter les longues blessures, que ce soit en Grèce ou en Ukraine. Cela a également joué un rôle important. Mais je ne suis pas du genre à me mêler beaucoup aux autres. Je préfère rester discret, observer un peu. J'essaie de m'intégrer naturellement dans le groupe. C'est ma manière de m'adapter lorsque je pars à l'étranger. Il faut être un minimum débrouillard dans ce genre de situation.”

 

Comment pourrais-tu définir les différents championnats par lesquels tu es passé en termes d'intensité et de technique ? 

 

“Singapour, sans leur manquer de respect, est le championnat où j'ai observé le moins d'intensité jusqu'à présent. Ensuite, je placerai les divisions françaises en première position, notamment la Ligue 2. Ensuite, l'Ukraine, puis la Grèce. Ce qui différencie ces championnats, c'est la justesse technique des joueurs et surtout l'intensité du jeu. En Ukraine, notamment avec des équipes comme le Dynamo Kiev ou le Chakhtar, tu sens que les joueurs sont à fond du début à la fin du match. En revanche, en Grèce ou à Singapour, c'est plus tranquille, l'intensité n'est pas la même. Singapour reste un championnat compétitif avec de belles équipes, mais c'est en dessous des standards de la Ligue 2 par exemple. En Grèce et en Ukraine, c'est un niveau plus élevé, avec des équipes de qualité.”

 

Quels sont tes objectifs personnels ?

 

“En venant en Asie, je cherchais à prendre un nouveau tournant dans ma carrière. Bien sûr, ma famille était un facteur clé dans cette décision. Je suis conscient de l'importance de faire des choix réfléchis et de ne pas agir impulsivement. Certains comprendront pourquoi j'ai opté pour l'Asie à mon âge, 23 ans. J'aurais pu rester en Europe, dans des championnats nationaux en Suisse ou en Belgique par exemple. Cependant, je considère le football comme un métier plus que comme une simple passion. Je sais que ma carrière peut durer 15 à 20 ans, et pendant cette période, je veux assurer la sécurité financière de ma famille pour l'avenir. 

 Mes objectifs à court terme sont simples : prendre du plaisir sur le terrain, et pour l'instant, les choses se passent très bien de ce côté-là. À moyen terme, j'aimerais démontrer mes compétences et viser peut-être une participation à la Ligue des Champions ou une sélection en équipe nationale, si les opportunités se présentent. Mais je reste pragmatique et je veux avant tout prendre du plaisir dans ce que je fais, car c'est ce qui compte le plus pour moi. Ma famille est ma priorité absolue, et je veux m'assurer de leur bien-être avant tout.”

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