Romans d’amour : un genre littéraire à succès

Romans d’amour : un genre littéraire à succès

Depuis le XVIII ème siècle, les histoires à l’eau de rose séduisent le grand public. Ces dernières années, ces romances gagnent en popularité en France, rassemblant désormais millions de lectrices. Comment expliquer l’engouement pour ce genre tricentenaire ?

En 1740, Paméla ou la vertu de Samuel Richardson, considéré comme la première œuvre du genre voit le jour. Le roman raconte la quête amoureuse de son héroïne : Paméla. La jeune domestique de 15 ans tombe sous le charme du fils de sa riche patronne, qui après l'avoir courtisée finit par l’épouser. Cette romance sur fond d’ascension sociale connaît un grand succès à l’époque. Deux ans après sa parution, le livre est publié en version illustrée et des tasses et éventails inspirés de l'histoire sont vendus.

Si les romans à l’eau de rose plaisent autant c’est avant tout parce qu’ils permettent au lectorat de facilement s’identifier aux protagonistes. Avec ces histoires d’amour, les lecteurs peuvent également s’évader de leur quotidien et rêver. Historiquement considéré comme anglo-saxon, le roman d'amour gagne du terrain en Europe où la demande augmente. 

Harlequin et Bridgerton

Créée en 1949 au Canada, la maison d’édition  Harlequin est spécialisée dans les romances. Depuis les années 70, elle vend une partie de ses livres aux lectrices européennes. Avec aujourd’hui 5 millions de romans écoulés chaque année, elle est  la numéro 1 du marché. Souvent tabou ou considéré comme ringard, le roman d’amour est un créneau porteur. En France, Emily Blaine, autrice, a déjà vendu 600 000 exemplaires et est considérée comme une reine du genre. 

Autre succès colossal : la chronique des Bridgerton. Adaptés en série sur Netflix depuis 2020, les livres de Julia Quinn rassemblent des millions de lectrices. Cette saga littéraire qui prend place dans l’Angleterre du XIXème siècle, raconte la quête d’amour des huit enfants de la riche famille Bridgerton. Son succès est tel que rien qu’après la sortie de la première saison, 750 000 exemplaires se sont écoulés aux Etats-Unis en  un mois. 

Le syndrome du prince charmant 

Avec leur vision idéalisée de l’amour, ces histoires peuvent avoir des conséquences sur le lectorat. Le public encore majoritairement féminin souffre parfois du syndrome du prince charmant. Ce syndrome repose sur une image lisse et parfaite de l’amour. Il empêche les personnes qui en souffrent d’ancrer leur relation dans la réalité. Souvent incapables d'accepter les défauts de leur partenaire, les victimes du syndrome qui rêvent pourtant du grand amour restent célibataires. 

Par Juliette Paul



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