A l’approche des jeux olympiques de Paris, les fake news et la désinformation se multiplient. Faux articles, documentaires réalisés par l’intelligence artificielle et déclarations fallacieuses envahissent le web depuis 2023. Le but de ces campagnes : générer la peur avant les compétitions.
Une campagne d’un an
Depuis 2023, la campagne de désinformation visant les Jeux olympiques de Paris s’amplifie. Pour générer la peur, les sites fallacieux porteurs de fake news se multiplient. De plus en plus convaincants, ils reprennent désormais les logos et les couleurs de médias officiels. Leur objectif est simple : faire monter les craintes d’actes violents durant l’événement, explique notamment un observatoire de Microsoft qui étudie le phénomène.
Derrière cette campagne se cachent deux principaux groupes d’influence russes : Storm-1679 et Storm-1099, selon l’entreprise américaine. Le premier avait publié l’été dernier sur Telegram un faux documentaire intitulé « Olympics Has Fallen », inspiré de « Olympus Has Fallen » sorti en 2013. Le groupe a même utilisé l’image Tom Cruise en imitant sa voix grâce à l'intelligence artificielle.
Intelligence artificielle et faux sites
Pour créer du faux contenu réaliste, les deux entités ont recours à l’intelligence artificielle et parfois même aux effets spéciaux. Elles s'appuient aussi sur un réseau de 15 sites avec du contenu rédigé en français se présentant comme des médias d’information. Parmi les fausses informations qu’elles propagent, on trouve les risques d’attentats pendant les jeux.
Cette campagne de désinformation vise également Emmanuel Macron que ces sites qualifient d’indifférent aux problèmes des Français. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin a nié l'existence de ces fake news, qualifiant de « pure calomnie » ces accusations et blâmant les journalistes dont les propos n’ont pour lui « rien à voir avec la réalité ».